Tartan de la Normandie

les fils de la trame terrestre et les fils de chaîne des étoiles

« Le Normand est toujours en deçà de la vérité ! »

L'Hermétisme Héraldique - Part I

Le Mutus Liber

Bellator

 La Chevalerie a son écriture, ce sont ses blasons, dont l'emblématique a été fixée, pour l'essentiel au XII^ème Siècle, au cœur des croisades, et diffusée par les Pauvres Chevaliers et Compagnons d’Armes du Christ, plus connus sous leur surnom, des Templiers.

De nombreux grimoires, de parchemins ou de pierres, ont reproduit les pages de ce Mutus Liber (Livre Muet pour l'essentiel) dont le langage est logogrammique, la lecture idéogrammatique et l’écriture pictographique, en clair c’est un livre d’images (livre des mages) ou une bande dessinée qu’il faut interpréter, à part, de ses bulles et de ses onomatopées (blasonnements, phylactères, cris de guerre, devises, maximes, sentences), sous le kaléidoscope de ses calques polysémiques.

Ces armoriaux, sont les œuvres picturales, des Gouliards, Pontifex du Verbe, du parfum volatil des fleurs et du chant enchanteur des oiseaux, supports et vecteurs du Gay (Gué) Savoir, celui qui ouvre un passage, qui dresse un pont vers les étoiles (les esprits célestes).

Le modèle du blason du hameau d’Assy (= as = dieu payen, sy = lieu, emplacement = là où vient et se tient le dieu) avec son contenu astronomique, en témoigne :

 Assy

les multiplications en quantité et en qualité

 D'argent aux 3 tourteaux de sables, à la bordure de gueules chargée de 10 besants d'or.

1/ avec sa bordure rouge (de gueules) chargé de dix ronds or (besants d’or) pour l’écliptique solaire et les 10 jours cardinaux ;

2/ et ses trois points en ombres portées qui sont celles du lever, du zénith et du coucher du disque solaire, figurés par les trois disques noirs (tourteaux de sable) sur fond blanc (sur champ d’argent) ;

ce premier calque sémantique fait référence à la technique ancestrale de la géo-sacralisation gnomonique ou mise en phase du plan terrestre à la voûte céleste, qui y est schématisée et encodée.

Cette technique antique, de géo-sacralisation gnomonique, héritée des Étrusques, a été systématiquement mise en œuvre par les Romains (y compris pour une courte durée) à chaque édification (ou consécration) de leurs cités, édifices, d'un oppidum ou d’un Castrum (camp fortifié romain) ancêtre de nos châteaux (castels) du Moyen-Âge, ou Vaisseaux de (Saint) Pierre, qui naviguaient, eux-aussi, sur le fleuve (la Voie Lactée) du grand océan du ciel étoilé.

Une famille bretonne, en a perpétué, le savoir-faire opératif au travers de son patronyme atypique, puisqu’elle se nomme (non pas d’Assy) mais Château d’Assy, ce qui constitue une enquerre (curiosité/anomalie) patronymique, pour rappeler que cet ancien château fut un Castel-Templier, ou  un Castrum-Templum. 

Le Castrum-Templum ou Château-Temple revêtait, en effet, pour les anciens une signification primordiale, car ils lui attribuaient le mérite essentiel d'harmoniser leur existence, en accordant les fils de la trame terrestre aux fils de chaîne des étoiles (canevas de la toile des Tartans), c'est-à-dire les ondes morpho-énergétiques, en les orientant selon les axes astro-géo-solaires, pour les re-lier continuellement aux dieux, ou aux entités spirituelles (confondues que nos modernes ufologues-amateurs avec des extraterrestres), l'anaak de kaalamon des anciens (l'étreinte céleste).

Anaak de Kaalamon

Étreinte Céleste

conjonction

Un second calque sémantique, nous révèle les secrets du grand art al-chymique  (la chimie de El = la divinité), en figurant les trois opérations (les trois tourteaux de sable/tourteaux noirs = pains cuits au four) du grand-œuvre au vaisseau (au creuset) de la sainte pierre (la pierre philosophale) l’œuvre au noir (le sable/noir), l’œuvre au blanc (le champ d'argent/blanc), et l’œuvre au rouge (la bordure de gueules/rouge), qui permet de réaliser la transmutation opérative du métal/or au laboratoire, et celle spéculative de la transcendance à l'oratoire de l'esprit aurifère, au cycle complet des aigles, opérations/pratiques des sublimations/purifications, symbolisées par les 10 (de l'unité 01, à la totalité 10, de l'unique 1) besants or.

Ora et Lobora

[Crédit Photos - Bellator - XXe siècle - Château d'Assy]

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