• Chapitre CXV : La Doctrine Secrète - Les Capsules Temporelles (3)

     

     

    Le Lion de Dieu

     

     

     

     

    «  Le Pouvoir Politique est assujetti à l'Autorité Religieuse qui est inféodée à la Puissance Occulte. »

    [Le Tricéphale - Bellator]

     

     

    Le Tricéphale 

     

     

    « Les politiques sont les métayers et les religieux les fermiers généraux de nos colonisateurs célestes. »

    [Les Têtes de l'Hydre - Guillaume Chevallier]

     

     

     

    La Doctrine Secrète

    Par Bellator

     

    Les Capsules Temporelles (3)

     

     Au fil du temps certaines œuvres se révèlent alternatives et polysémiques à l’exemple du Livre de l’Apocalypse ou de la Révélation de Saint-Jean (Ier siècle), des Centuries de Michel de Notre Dame (1555), et comme c’est manifestement le cas avec le tableau « Lucet in Tenebris » commandé par l'abbé Auguste Coudray et inspiré par la vision de son compagnon d'armes Michel Roy.

     

     

    [Tableau intitulé : « Lucet in Tenebris », qui est une œuvre imaginative (censée représenter le débarquement de Saint Louis en Égypte, au cours de la 7ème croisade, dans le delta du Nil le 5 Juin 1249 & la prise de Damiette le 6 Juin), décore la chapelle Sainte Catherine de Notre Dame de Lizio (1616), dont le temple (ancien prieuré templier vers 1200) et le pardon attenants ont été restaurés et réhabilités grâce au dévouement exemplaire et à la sapience (Don du Verbe) de l’abbé Auguste Coudray décédé le jour de la fête de Sainte Catherine, le 25/11/2000.]

    Ces œuvres sont traditionnellement qualifiées de capsules temporelles puisque leurs messages polysémiques apparaissent, progressivement, selon les éclairagenumineux appliqués, à la manière des éclairages lumineux qui révèlent les Baphomets des « Castrum Templum ».

    Les Baphomets sont des intailles, empreintes, sceaux sculptés ou taillés en creux, dans la pierre, formant des compositions émergentes à certaines heures, dates et années en fonction de l'incidence des rayons de la lumière solaire ou lunaire.

     

    Les Codes Figuratifs

     

     La lecture polysémique de la toile de Lizio repose sur l'identification différenciée de ses codes figuratifs.

    L'une de ces lignes de lecture est induite par sa géolocalisation conventionnelle.

    Le temple, sanctuaire ou mastaba néo-égyptien (d'où sortent les templiers) semble bien indiquer la côte égyptienne (à partir d'Alexandrie) se prolongeant vers l'ouest, passant le golf de Sidra de la Lybie et le cap de la Tunisie / Algérie, jusqu'à l'isthme du Maroc, figuré par la citadelle / forteresse, dont le nom est désigné par la similitude phonétique de la coiffe du chamelier (de l'arabatier) : fez = tarbouche, couvre-tête, bonnet rouge, pour Fèz = la cité septentrionale marocaine.

    Or la ville de Fèz, est traditionnellement reconnue comme à la capitale spirituelle du Maroc et le cœur religieux du Maghreb, avec sa zouïa (confrérie) soufie.

    Ce cœur religieux ou mystique évoque pour les adeptes de l'ésotérismes le chemin ou de la voie intérieure, propre à la doctrine du soufisme (= voie ou chemin de la purification de l'âme), courant ésotérique et initiatique de l'islam, se consacrant à la recherche d'un état spirituel qui permet d'accéder à la connaissance cachée, reçue par Mahomet, et qu'il n'aurait partagées qu'avec son gendre et cousin, l'imam Ali (et avec quelques-uns de ses compagnons).

    Cette citadelle / forteresse, en lieu et place de la cité de Fèz, est aussi un rappel du redoutable corps armé des janissaires (= nouvelle milice), issu de la mouvance soufie de l'islam, équivalent militaire de la milice des templiers (d'où le jeune janissaire à la tunique rouge accompagné d'un templier se dirigeant vers le Saint-Roi et sa Milice Céleste, imagés par les deux cavaliers aux écus croisés sur le tableau de Lizio).

     

     

    La Doctrine Secrète

     

     Le tableau de Lizio associe l'ésotérisme chrétien et l'ésotérisme islamique avec d'autres marqueurs propres aux adeptes de la connaissance secrète, par exemple :

     Utinam 

    (Plaise à Dieu)

      Chrysopolis

    (la ville d'or)

    (Besan Sum = je vaux de l'or)

     

    avec les 2 colonnes rouges du temple d'Alexandrie, emblèmes des arcs de triomphes romains (voir le blason de la ville du saint empire romain germanique de Besançon/Byzance ou la Porte de Mars de la ville de Reims), qui sont le rappel des 2 colonnes séparées (ou rapprochées) par  d'Héraklès/Hercule, ouvrant ainsi le passage au royaume perdu de l'Atlantide, entre le rocher espagnol de Gibraltar et le mont Abyle, sur les rives du Maroc (patrie du jardin des Hespérides), 

    avec la bannière d'azur (bleu) au lion d'or, le lion étant la représentation de la souveraineté royale chrétienne, et, aussi l'évocation directe de Ali Asadullah (Ali Lion de Dieu surnom donné par le prophète Mahomet à son gendre et cousin),

    avec le cœur délimitant les visages des fantassins à la bannière au lion, le cœur symbole du Sacré-Cœur de Jésus, et réceptacle de l’esprit divin pour les soufis, associé à des ailes et au croissant de lune, se remplissant de la lumière divine du soleil jusqu'à sa plénitude ou pleine lune, qui sont, l'une et l'autre, représentées au sommet de la citadelle / forteresse,

    avec la ceinture portée par la troupe armée sortant de la porte de la citadelle / forteresse (porte élevée, dont l'on voit un seul montant démesuré sur le tableau, ou sublime porte des adeptes soufis), qui symbolise la chasteté mystique des disciples du soufisme (d'où le voile immaculé du caparaçon du cavalier leader brandissant l'épée), ou chasteté de la conception immaculée, vœu majeur des pauvres chevaliers du Christ ou templiers, qui arborent, également, avec les soufis les mêmes couleurs emblématiques, le blanc (pauvreté) et le rouge (vie spirituelle).

    Autre indicateur majeur de l'affirmation de l'existence de la doctrine secrète (partagée par les soufis, les templiers, les désirants,  itinérants et résidants du divin), la tunique du cavalier leader brandissant l'épée, dont la livrée verte (sinople) constellée d'or, évoquant le cyprès sempervirent (toujours vert = actuel et vivant) dont les inflorescences, disposées par paires, sont jaunes-dorées, arbre associé au monde souterrain, des ombres et donc aux occultistes et invisibles aux yeux des profanes non-initiés.

    Ainsi, le tableau de Lizio témoigne de l'unité et de l'universalisme de cette doctrine occulte, avec les modèles des chevaliers religieux templiers ou du cavalier leader brandissant l'épée, couvert de la cape pourpre impériale, soulignant ainsi son communauté orientale et occidentale, présentés sous la métaphore gémellaire des deux monolithes dressés au centre du tableau, et, avec l'amas de roches dessinant un lion / lionne symbolisant leurs ministères fonctionnels, d'état et de charge, mis au service d'une spiritualité contemplative et opérative partagée.

     

     

     La Rotonde de l'Archi-Maître !

     

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