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Planche 24 : Les Apparitions des Ovnis et les Manifestations des Surnaturels
La Demoiselle de l'Aiguillon
Source : Ufo-Génpi -Normandie-France-Ovnis - 01 Guetteur-Observateur
« Les âmes vagabondes ou les intrus ce sont des extraterrestres nuisibles capables de s’infiltrer dans « l’intelligence » de certains individus malléables qui ne présentent qu’une faible résistance psychologique, et qu’ils contrôlent alors, complètement, le temps de mettre en œuvre leur mission de sape et de ruine. Ce sont les parasites, les pirates de la création, qui ont des vues sur notre planète. »
[Les gîtes secrets du lion, George Hunt-Williamson, 1958]
« Richard, Cœur de Lion, Duc de Normandie et Roi d'Angleterre, disait souvent : Du Diable nous venons, au Diable nous retournerons.
Il descendait véritablement d'une lignée maudite. Un de ses ancêtres, Foulque le Rouge, avait bien épousé une sorcière, et le Duc Robert était un Enfant du Diable.
On lit dans le Liber Nige :
Au cours de la 3é Croisade (1189-1192), faisant le siège de Saint-Jean-d'Acre, Richard, Cœur de Lion, releva le courage de ses troupes en remettant à certains de ses officiers une jarretière de cuir, qu'ils se mirent autour de la jambe ; cette pratique venait des sorcières qui passaient leur jarretière, autour de la jambe de leurs victimes, pour les ensorceler. »
[Le dieu des sorcières]
« La présence des ovnis étant prouvée, et, l'ingérence des créatures polymorphes endo-exogènes enfin reconnue, il nous reste maintenant à démontrer l'existence des visiteurs extraterrestres. »
[Guillaume Chevallier]
Les Apparitions des Ovnis et les Apparitions des Surnaturels en Normandie
Les Ovnis et les Surnaturels
Mise à jour de la carte le 17/01/2022
« Le Pouvoir Politique est assujetti à l'Autorité Religieuse qui est inféodée à la Puissance Occulte. »
[Le Tricéphale - Bellator]
Le Tricéphale
« Les politiques sont les métayers et les religieux les fermiers généraux de nos colonisateurs célestes. »
[Les Têtes de l'Hydre - Guillaume Chevallier]
Le Transformisme Endogène-Exogène
Guillaume Chevallier
Les contacts, les rencontres rapprochées et les communications avec les représentants de l'autre monde ont impacté notre histoire, en se différenciant formellement et afin de diriger la doxa culturelle dominante.
Au cours des périodes préhistoriques et antiques, ce fut les croyances religieuses aux dieux, puis le temps des terreurs superstitieuses de la magie des sorciers et des sorcières, époque de l'anti-démonologie, qui a connu son paroxysme hystérique, avec la Réforme, au XVIIe siècle, à laquelle a succédé l'illusionnisme de l'ésotérisme kabbalistique et le culte de l'occultisme hermétique, propre à la Renaissance, allumant les lueurs crépusculaires de la Révolution, dont le magnétisme, le spiritisme, le magico-chamanisme du New-Age/Para-Science, et, pour finir, l'extratologie-éthérée ufologique, sont les ultimes reflets aveuglants et illusionnistes.
Au delà de ces apparences, et avant de se dissimuler sous les formes fictives des petits diablotins-lutins des petits gris, des Men-In-Black, et autres créatures hybridés des rencontres rapprochées ovnis modernes, les représentants Métamorphes de l'autre monde, ont manifestement pris un malin-plaisir à adopter les panoplies, aussi variées que trompeuses, des créatures soi-disant divines, angéliques et démoniaques.
L'analyse structurelle, la corrélation formelle et l'étude statistique des phénomènes de hantise, de possession démoniaque, ou d'apparition diabolique, ou même faussement mariale, le démontrent abondamment.
En effet, les occurrences manifestées, les emprises psychologiques et physiques, sont structurellement identiques, et les parallèles sont d'une évidence indiscutable chez les témoins/expérienceurs, les abductions-visites en chambre/rapts et visites nocturnes démoniaques, les paralysies temporaires/immobilisations mystérieuses, les communications télépathiques/voix intérieures, les implants, marques/épines-aiguilles cicatrices, les lieux ovnigènes/lieux hantés, les apparitions lumineuses ovnis/manifestations lumineuses diaboliques, les portails multidimensionnels/voyages hors du temps présent, les transports géographiques/déplacements surnaturels, les rapports sexuels des RR6 classe B/ rapports charnels avec les succubes et les incubes, les hybridations alien-humain/enfants du diable, les extraterrestres polymorphes/créatures métamorphes démoniaques, les crop-circles/cercles des fées, les traces et objets matériels/empreintes et apports surnaturels, les mutilations de bétail/sacrifices mutilations d'animaux, etc. comme l'illustrent suffisamment les descriptifs et la cartographie des apparitions ufologiques et des manifestations surnaturelles en Normandie, et ailleurs (plus de 50 % des sites ovnigènes sont géolocalisés sur les clusters des phénomènes surnaturels).
Les Manifestations Surnaturelles en Normandie (extraits)
131 - Étretat (76) - La Chambre des Demoiselles / Point-Chaud Surnaturel + Point-Chaud Ufologique
La grande falaise blanche d’Étretat tombe à pic sur la mer ; la crête gazonnée domine d’une centaine de mètres les galets et les mas de cailloux qui s’étalent à son pied sur le rivage.
La nuit est proche. Le vent se lève. La mer mugit. Les nuées livides passent dans le ciel sombre. Par instants, la lune se montre dans une éclaircie.
Deux pêcheurs attardés s’en reviennent à la ville, sur le sentier qui, là-haut, longe le bord de la falaise.
L’endroit est lugubre et solitaire. Soudain, des gémissements se font entendre. Les deux pêcheurs s’arrêtent et regardent autour d’eux. A quelques pas, dans un vallonnement, trois formes blanches se dressent , éclairées par la lune blafarde ; elles lèvent leurs bras au ciel dans un geste de supplication ; leurs longs cheveux dénoués flottent épars sur leurs épaules ; elles sanglotent, et les larmes ruissellent sur leurs visages.
« Les Demoiselles ! Ce sont les Demoiselles ! » crient les pêcheurs effrayés. « Prions pour elles ! » Ils font un grand signe de croix, pressent le pas, et murmurent une courte prière, tandis que la lune se cache à nouveau derrière les nuées, et que les fantômes des trois jeunes filles s’estompent, s’atténuent, et disparaissent dans la brume.Voici, maintenant, à peu près, ce qui se passa, il y a longtemps , en cet endroit même.
Maître Jolivet, un brave marchand d’Étretat, avait trois filles, Éléonore, Jacinthe et Catherinette, connues à dix lieux à la ronde pour leur grâce et leur joliesse.
Leurs fiancés, trois jeunes hommes du voisinage, étaient soldats et partis pour la guerre. Dès leur retour qui ne pouvait tarder, le triple mariage devait avoir lieu.
Or, un riche seigneur du Pays de Caux, le Baron de Fréfossé, avait remarqué les trois sœurs. Soudard, brutal et violent, il n’admettait aucune résistance à sa volonté. La fantaisie lui était venue de prendre les jeunes filles à son service ; il ne voulait ; disait-il, avoir près de lui, pour tenir sa maison et servir la Baronne, que des visages frais et rieurs. Mais, Catherinette, Éléonore et Jacinthe connaissaient l’humeur méchante et les terribles colères du Baron de Fréfossé, et, voulant rester libres, elles avaient refusé, à plusieurs reprises, d’accepter ses propositions.
Furieux de cette résistance inattendue, le châtelain s’était juré d’amener les trois sœurs dans son manoir, et d’employer la force s’il le fallait : en ce temps là, contre la volonté d’un puissant seigneur, les gens du peuple n’avaient guère de recours.
Par un soir d’été, elles se promenaient sur la crête des falaises, tendrement enlacées, et devisant gaiement. Elles s’étaient écartées, imprudemment, de tout lieu habité. Comme elles descendaient dans un vallonnement plus sombre, une grande ombre à cheval surgit devant elles. C’était le Baron redouté, suivi d’un fidèle serviteur.
« Ah ! mes belles, cria-t-il, je vous tiens ! Vous ne m’échapperez pas ! En croupe, et suivez-nous ! »
Les trois demoiselles, à sa vue, poussent un cri d’épouvante, et prennent la fuite.
Près de là s’ouvre un sentier abrupt, qui dévale vers un ravin, puis vers la mer. Elles s’y engagent, au risque d’être précipitées dans les flots, qui déferlent à trois cent pieds au-dessous d’elles. Elles descendent de roc en roc, se soutenant aux aspérités. Le seigneur a mis pied à terre et les suit, mais il est lourd et gros et ne peut les rejoindre.
Oh bonheur ! Derrière une roche pointue, presque au sommet d’une sorte d’aiguille de pierre, les trois fugitives aperçoivent par hasard une crevasse très étroite.
« Cachons-nous là ! » disent-elles. Et, résolument, elles se glissent dans l’étroite ouverture, juste assez large pour qu’elles y pénètrent. Elles se trouvent à l’intérieur d’une toute petite grotte, où elles ont de la peine à se tenir debout.
Elles entendent le seigneur qui continue ses recherches : plusieurs fois il passe sans la voir devant l’entrée de la grotte. Il jure, il appelle, il menace ... Personne ne lui répond. Fatigué, et pris de vertige devant le précipice qui, béant, s’ouvre devant lui, il remonte sur le plateau.
Les trois sœurs, hélas ! n’étaient point sauvées. La nuit se passa ; au matin, elles essayèrent de sortir de leur abri, mais, ô douleur ! elles virent avec effroi que la porte était murée. Un éboulement s’était produit, sans doute, comme cela est fréquent dans ces rocs calcaires ; à la grotte il n’y avait plus aucune issue !
Les captives demeurèrent en ce lieu trois nuits et trois jours. On les chercha, mais sans succès. Le soir du troisième jour, une vielle femme qui ramassait des coquillages sur le grève vit s’élever du haut de la falaise trois blanches colombes ; c’étaient les âmes des trois sœurs qui s’envolaient vers le ciel.Longtemps après, de hardis chasseurs découvrirent la fracture du rocher. Ils enlevèrent les pierres qui l’encombraient, et, munis d’une lanterne, explorèrent l’intérieur. Là, sur le sol recouvert de sable, ils trouvèrent les restes des trois jeunes filles, mortes de faim, de fatigue et de douleur.
Aussi longtemps qu’il vécut, le Baron de Fréfossé eut le remord du malheur qu’il avait causé. Continuellement d’ailleurs il fut poursuivi par les fantômes de ses innocentes victimes. Jour et nuit, elles lui apparaissaient. Qu’il fût en promenade dans les champs, à la chasse dans les bois, ou qu’il traversât les grandes salles du château, elles surgissaient près de lui, et l’accompagnaient, muettes et vengeresses.
Aujourd’hui, la grotte tragique existe toujours : on l’appelle la Chambre des Demoiselles. Et parfois, dit-on, les soirs de brouillard, Catherinette, Éléonore et Jacinthe reviennent encore, tout de blanc vêtues, implorer la pitié et la prière des âmes compatissantes.Source : Les plus belles légendes de Normandie - 1932
132 - Clécy (14) - La Fille Métamorphe
Dans la bruyère de Noron, près de Clécy, on tira une nuit sur un varou de couleur blanche (couleur rare chez les varous) et qu'au matin on découvrit le corps d'une jeune femme qui en expiation d'une faute cachée devait accomplir, sept années durant, ces courses ombreuses qui se terminèrent par un si tragique dénouement.
Triste affaire peut-être à l'origine d'une complainte que l'in chantait encore au XIXe siècle dans la région de Tourouvre (61), la complainte : La fille changée en biche : Qu'avez-vous à pleurer Marguerite, ma fille ? J'ai un grand ire en moi. Je n'ose vous le dire. Je suis fille sur jour. Et la nuit blanche biche. La chasse est après-moi.
Sources : J. Lecoeur, Esquisses du Bocage normand. J. F. Gabriel Vaugeois, Histoire des Antiquités de la ville de l'Aigle.
133 - Mortain (50) - Le Pendart
Le 24 septembre 1394, en présence du vicomte du lieu, le pendart (exécuteur des hautes œuvres) d'Avranches, vint exécuter la sentence de mort prononcée contre un pourceau de Romagny lequel avait tué et meurtri un enfant ; le bourreau reçut cinquante sous pour son salaire.
Source : Le pays normand, 1901.
134 - Banneville-sur-Ajon (14) - Viviane M.
Viviane M. , 60 ans, n’a plus donné de ses nouvelles. La dernière fois où cette sexagénaire a été vue, c’était le jeudi 12 juillet 2018, à son domicile de Banneville-sur-Ajon, une commune située entre Évrecy et Villers Bocage.
C’est plus précisément dans la matinée, que cette femme a dû quitter son domicile à pied et sans son portable.
Source : Liberté le Bonhomme-Libre, du 17/07/2018.
135 - La Lande d'Éclentin (50) - La Chaudière de Satan
Par l'Ordonnance Royale du 25 avril 1672, la condamnation des sorciers fut limitée au bannissement, la mort ne pouvant être appliquée que s'il y avait preuve certaine de sacrilège. 16 ans après certains s'étonnaient encore de la mansuétude royale ; dans une lettre du 1er octobre 1699, l'abbé Le Bourgeois, curé de Cérences (50) regrettait que la Lande d'Étenclin, les juges n'aient point remarqué la trace des pas des sorciers danseurs et la place de la chaudière où Satan faisait son orvietan diabolique.
Source : C. Flammarion, Les maisons hantées.
136 - Valognes (50) - La Bucaille / Bilocatrice / Point-Chaud Surnaturel + Point-Chaud Ufologique
En 1699, Marie Benoist, dite La Bucaille, était née à Cherbourg (50) en 1658 ; elle devint la maîtresse d'un Cordelier débauché, le frère Saulnier, alors desservant l'Hermitage de Bas, au pied de l'actuelle Montagne du Roule.
Marie Benoist se livra à des manifestations insolites, elle eut des extases, entra dans des convulsions ; elle se disait en relations avec les puissances célestes mais aussi avec les forces diaboliques : elle prophétisa, on la consulta sur les mystères de l'au-delà, on lui amena des malades qu'elle dit guérir miraculeusement.
Elle devint, une sainte pour beaucoup, une sorcière pour quelques-uns dont l'abbé Pâte, curé de Cherbourg, et un savant médecin de ses amis, M. de Quetteville, craignant, semble-t-il, l'influence de ces sceptiques, pour éviter le scandale, avait précédemment déplacé le Cordelier Saulnier.
L'affaire prit alors de l'importance ; les huguenots, les jansénistes, s'en mêlèrent ; les Cordeliers défendirent Saulnier, mais la Bucaille en prison, en l'accusant à nouveau de sortilège, d'avoir eu commerce avec le Diable et d'avoir fait pacte avec lui.
Un écolier de 12 ans, Thomas Darras, qui étudiait avec un Cordelier déclara avoir rencontré Marie Bucaille à l'Hermitage de Bas, depuis qu'elle était en prison. Une autre apparition de la prisonnière fut signalée par la nommée Anne Feuillie, que la Bucaille avait guérie quelques mois auparavant ; elle attesta l'avoir vue récemment auprès de son lit ; elle et sa mère avaient eu leurs draps et couvertures retirés plusieurs fois par des mains invisibles.
Marie Bucaille ne niait pas son don d'ubiquité ; elle disait que son bon ange prenait sa place dans sa prison pendant ses absences ; et qu'elle était accoutumée à voir la Diable et avait commercé avec lui dès sa plus tendre jeunesse.
Un prêtre, l'abbé Bidois rapporta qu'elle avait été vue au sabbat de Saint-Lin (79).
Reconnue coupable d'inceste spirituel, de maléfices, blasphèmes, prophéties, opérations de magie diabolique, invocations de fantômes. Ayant fait appel au jugement, le 30 septembre 1699, le parlement de Rouen rendait son arrêt : la notion de sacrilège était écartée et elle ne fut plus coupable que de crime d'imposture, séductions, impiétés, abus et scandale public. Marie Bucaille était condamnée à faire amende honorable, comme fausse dévote.
Elle mourut, dit-on, au château du maréchal de Bellefonds, l'un de ses partisans, qui l'accueillit après son bannissement du Royaume, à l'ile de Jersey.
Source : De Saint-André, Lettres au sujet de la magie.
137 - Rouen (76) - Le Duc Robert l'Enfant du Diable / Point-Chaud Surnaturel + Point-Chaud Ufologique
Dans la ville de Rouen, au pays de Normandie, naquit un enfant qui fut nommé Robert le Diable, ce qui est un nom fort épouvantable ; en voici la cause : un jour où le Duc de Normandie, sans descendance, était à la chasse je plaignais « Je vois de nobles dames mères de plusieurs enfants qui font leur joie ; je reconnais bien maintenant que Dieu me hait. ».
Alors le diable, qui est toujours prêt à décevoir le genre humain, tenta le duc et lui troubla si fort l’entendement que, quand il fut rentré en son palais, il alla trouver la duchesse, et pria Dieu de lui donner lignée. La duchesse, qui était en colère, dit follement : « S’il me vient un enfant, au diable soit-il donné ! Oui, dès à présent, je le lui donne de bonne volonté ! ».
La duchesse mit alors un enfant au jour avec grande peine et douleur.
Peu après que l’enfant fut né, il se montra une nuée si obscure qu’il semblait que la nuit était proche ; et il commença à tonner si merveilleusement et il y eut tant d’éclairs qu’on eût cru le ciel ouvert et la maison enflammée.
Les quatre vents furent aussi émus de telle manière que la maison tremblait ; il en tomba une grande partie sur le sol. Les seigneurs et les dames qui étaient là croyaient qu’ils allaient mourir, vu les terribles tempêtes qui couraient dans le ciel ; mais à la fin le temps s’apaisât, et le calme reparut.
On porta l’enfant vers les fonts baptismaux, il fut nommé Robert, et tous ceux qui le voyaient s’émerveillaient de ce qu’il était si grand : car on eût dit qu’il avait déjà un an. Du temps qu’on le portait à l’église et qu’on le ramenait au logis, il ne cessa de pleurer et de gémir. Incontinent les dents lui vinrent, et il s’en servit pour mordre les nourrices qui l’allaitaient, tellement que nulle femme ne le pouvait plus allaiter ; et force fut qu’on lui donnât à boire dans un cornet qu’on lui mettait en la bouche. Avant qu’il eût un an, il parlait aussi bien que parlent les autres enfants à cinq. Plus il croissait, plus il prenait plaisir à mal faire ; car, depuis qu’il pouvait aller tout seul, il n’était ni homme ni femme qui le pussent tenir ; et, quand il trouvait les autres petits enfants, il les battait, leur jetait des pierres et les frappait de gros bâtons. En quelque lieu que ce fût ; il ne cessait de mal faire. Il commença bien jeune à mener une mauvaise vie ; il rompait les bras à l’un et les jambes à l’autre.
Les barons qui le voyaient disaient que c’était jeunesse et prenaient plaisir à ce que faisait l’enfant. Plus tard ils s’en repentirent.
Quelquefois les enfants s’assemblaient contre lui et le battaient, et, quand ils le voyaient, la plupart disaient : « Voici le Diable ! » et ils s’enfuyaient devant lui comme les brebis devant le loup. Cette méchanceté fit qu’ils le nommèrent tous Robert le Diable. Cela fut connu bientôt dans le pays, de sorte que le nom lui resta ; et il lui restera tant que durera le monde.
Quelquefois les enfants s’assemblaient contre lui et le battaient, et, quand ils le voyaient, la plupart disaient : « Voici le Diable ! » et ils s’enfuyaient devant lui comme les brebis devant le loup. Cette méchanceté fit qu’ils le nommèrent tous Robert le Diable. Cela fut connu bientôt dans le pays, de sorte que le nom lui resta ; et il lui restera tant que durera le monde.
Quand l’enfant eut sept ans, le duc, voyant ses mauvaises manières, le fit venir pour lui faire des remontrances et lui dit : « Mon fils, il est temps que vous ayez un maître pour qu’il vous instruise et vous mène à l’école ; car vous êtes assez grand pour apprendre ce qu’il faut apprendre, comme à lire et à écrire, et aussi pour vivre en bonnes mœurs. » Et il lui donna un maître pour l’instruire et le gouverner.
Ainsi qu’on le sait, le maître voulant un jour corriger Robert de plusieurs fautes qu’il avait commises, Robert tira son couteau et l’en frappa tellement qu’il en mourut. Puis Robert dit à son maître en lui jetant son livre par dépit : « Maître, voilà votre science ; jamais prêtre ni clerc ne sera mon maître ; je vous l’ai assez fait connaître. »
Et depuis, il n’y eut maître si hardi qui osât entreprendre de l’instruire et châtier en quelque manière que ce fût ; force fut donc au duc de le laisser vivre à sa fantaisie.
Il ne se plaisait qu’à mal faire ; il n’avait aucun respect pour Dieu et l’Église, et ne gardait en rien ni raison ni mesure. Il était enclin à tous les vices. Quand il allait à l’église et qu’il voyait que les prêtres et les clercs voulaient chanter, il avait des poudres et autres ordures qu’il jetait par grande dérision. S’il voyait des gens prier Dieu, il les frappait par derrière. Chacun le maudissait donc pour le mal qu’il faisait ; et le duc, voyant son fils si méchant et si mal morigéné, en était assez peiné pour désirer sa mort. La duchesse en était si inquiète que c’était merveille. Un jour elle dit au duc : « L’enfant a beaucoup d’âge et est assez grand ; il me semble qu’il serait bon de le faire chevalier ; il changera peut-être de vie. » Le duc approuva ces paroles de la duchesse. Robert n’avait que dix-sept ans.
« Mon fils, entendez ce que je veux dire par le conseil de nos barons. Vous serez chevalier, afin que vous puissiez hanter les autres chevaliers et prud’hommes, et changiez vos habitudes ; et ayez de meilleures manières de vivre, car les vôtres sont déplaisantes ; soyez donc courtois, humble et bon, ainsi que sont les autres chevaliers, car les honneurs changent les mœurs. »
Alors Robert répondit à son père : « Je serai donc chevalier ; mais il ne m’importe que je sois en haut ou en bas ; je suis décidé à faire entièrement ce qu’en mon cœur je pense, et à agir ainsi que mon esprit me conduira, d’où il suit que je n’ai pas à changer mes manières de vivre. »
Mais Robert, qui était échauffé et quasi hors de sens, ne tenait aucun compte des choses qu’on lui disait ; il faisait de pis en pis, tuant tous ceux qu’il rencontrait. Robert fit tant que le peuple s’émut et vint vers le duc, disant : « Seigneur duc, c’est grande folie de souffrir que votre fils Robert fasse ce qu’il fait ; pour Dieu, veuillez y porter remède. ».
Le duc, qui entendait dire ces choses de son fils, se prit à pleurer et dit : « J’ai eu une grande joie en voyant qu’il me naissait un fils ; mais j’en ai un qui me fait tant de peine que je ne sais ce que je dois faire. ».
Robert fit faire une maison forte dans un grand bois, en un lieu obscur et ténébreux, où il alla établir sa résidence. Or ce lieu était presque inhabitable et plus périlleux qu’on ne saurait dire. Robert fit assembler avec lui tous les mauvais garçons du pays et les retint pour le servir ; car il y en avait de mauvais et de diverses sortes, comme larrons, meurtriers, gens pervers et mauvais, épieurs de chemins, brigands de bois, et gens bannis, gens excommuniés, désireux de mal faire, gens gloutons et orgueilleux, et les plus terribles de ceux qui vivaient alors sous les cieux ; Robert en fit une grande troupe, dont il était capitaine.
En ce bois, Robert et ses compagnons faisaient des maux innombrables et sans honte aucune. Ils coupaient la gorge des voyageurs et détruisaient les marchands ; nul n’osait aller dans les champs à cause de la crainte qu’on avait d’eux ; chacun tremblait de peur ; tout le pays était pillé par Robert et ses compagnons ; nul n’osait sortir de son logis : car aussitôt on était pris et enlevé par eux, et les pauvres pèlerins qui passaient par le pays étaient saisis et mis à mort.
Ainsi Robert le Diable commit un grand meurtre en dépit de Dieu et de la sainte Église. Il voulait mettre tout le monde en sa sujétion. Après qu’il eut fait cette méchanceté, il sortit de la forêt comme un diable forcené et pire qu’un enragé ; et ses vêtements étaient tout rouges et teints du sang de ceux qu’il avait tués.
Dans ces sentiments, Robert vint jusqu’à la porte du château et descendit de son cheval ; mais personne n’osait approcher de lui pour le prendre, et il n’avait point de page pour le servir. Il laissa le cheval à la porte du château, et s’en alla à la salle où était sa mère ; et, quand elle vit son fils, duquel elle savait la cruauté, elle fut tout épouvantée et voulait s’enfuir. Alors lui, qui avait vu que les gens s’étaient enfuis devant lui et qui en avait grande douleur, s’écria :
« Madame, n’ayez pas peur de moi et ne bougez jusqu’à ce que je vous aie parlé. » Il s’approcha d’elle et lui parla en cette manière : « Madame, je vous supplie qu’il vous plaise de me dire d’où vient que je suis si terrible et si cruel ; car il faut que cela procède de vous ou de mon père : ainsi je vous prie de me dire la vérité. »
La duchesse fut étonnée d’ouïr ainsi parler Robert, et, reconnaissant son fils, se jeta à ses pieds et lui dit en pleurant : « Mon fils, je veux que vous me coupiez la tête. » Car elle savait bien que c’était par elle que Robert était si méchant, à cause des paroles qu’elle avait dites autrefois.
Robert lui répondit : « Hélas ! madame, pourquoi vous ferais-je mourir, moi qui ai tant fait de maux ? Je serais pire que jamais, et je ne ferai cela pour rien au monde. »;
Alors la duchesse lui raconta comment elle l’avait donné au diable ; elle se croyait la plus malheureuse femme qui fut jamais, et peu s’en fallait qu’elle ne se désespérât. Quand Robert entendit ce que sa mère lui disait, il tomba évanoui de la douleur qu’il eut au cœur, puis il revint à lui, pleura amèrement, et dit : « Les diables ont grande envie d’avoir mon corps et mon âme ; mais dorénavant je veux cesser de mal faire, renonçant à toutes les œuvres du démon. »;
Source : Paul Boiteux, Robert le Diable, 1861.
138 - Perche-en-Nocé - Manoir de Courboyer (61) - Actes de Cruauté
À la Maison du Parc naturel du Perche, sur le territoire de la commune nouvelle de Perche-en-Nocé (Orne), des chevaux paissent sur la soixantaine d’hectares qui entoure le manoir de Courboyer.
C’est ici, sur le territoire de la commune déléguée de Nocé, que le cadavre mutilé d’un équidé a été retrouvé, samedi 21 novembre 2020, en début de soirée, « une jument appartenant à un propriétaire privé, dans une prairie que le Parc prête à cet éleveur, en bordure de route , indique Denis Guillemin, directeur du Parc naturel du Perche. Des actes de cruauté qui ont été à l’origine de la mort de l’animal ».
Une enquête a été ouverte. « Au vu de la nature des blessures, il y a eu effectivement l’intervention d’un tiers », précise François Coudert, procureur de la République d'Alençon (61).
Source : Ouest-France, du 23/11/2020.
139 - Écaquelon (27) - Les Morsures Amoureuses
En 1774, fut jugée Madeleine Picard à Écaquelon, baillage de Pont-Audemer, pour ses signes de possessions, en forme de croix, dites Croix des Champs, tracés avec les dents sur le corps de la personne, appelés les morsures amoureuses.
Source : Lettre de Marcel Baudot, Inspecteur Général Honoraire des Archives départementales de la Manche.
140 - Val-Ferrand (50) - Contrôlé par le Varou
En 1770, au Val-Ferrand, près de Gréville (50), M. de Rikmé fut assassiné en plein jour, à coups de hache, ainsi que son meunier. Un valet de ferme des Vertbois, nommé Gliauminot, fut soupçonné et avoua plus tard avoir été témoin du crime, sans dénoncer personne.
Ayant été excommunié par contumace, il avait été réveillé une nuit par quelque chose de lourd qui s'était abattu sur ses épaules ; il dut, malgré lui, se lever, s'habiller et sortir ; il se mit à courir sans pouvoir ni s'arrêter, ni se diriger ; il passa au travers de routes, de ronciers, cinglé à chaque carrefour, par un bras invisible, et de vigoureux coups de fouet.
C'est ainsi qu'un matin, rentrant chez lui, brisé, les mains ensanglantées, il avait rencontré un camarade qui, comprenant qu'il revenait de porter le varou, l'avait dénoncé.
Source : Jean Fleury, Littérature orale de la Basse Normandie.
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